Loin, très loin, à des années-lumière du tapage et des fracas, Serge Saunière explore l’infini, l’immatériel, l’ineffable. Du grand vide lumineux aux ténèbres profondes, tout est silence, tout est distance. Voyageur solitaire, il s’empare du moment qui passe, l’arrête un instant et, dans un souffle, nous en restitue la quintessence.
Proche de l’ascèse, maître du noir et blanc, il entrouvre la porte de l’Extrême-Orient, celle de l’intemporel, de l’indicible. Son œuvre, tout empreinte de spiritualité, magistralement maîtrisée, vient compléter celle de ses prestigieux prédécesseurs de la deuxième partie du XXe siècle : Degottex, Marfaing, Soulages.
Michèle Destarac