Vit et travaille à Paris. Vincent Verdeguer, élève de Nicolas Wacker, son professeur aux Beaux-Arts de Paris où il fut formé, sa production s’inscrit depuis 1987 dans le courant de la photo-peinture.
En lui le peintre, le photographe, le graveur, le céramiste ou l’auteur de nombreux livres d’artistes, car il est tout cela, oeuvrent ensemble pour que l’empreinte sur le support soit chair vivante.
Son travail tout d’abord initié autour du signe, plus qu’une exploration de l’abstraction lyrique fut d’abord une introspection plastique de la toile en surface et en profondeur au moyen de supports multiples.
Puis vint la greffe. Verdeguer articule à présent le pictural et le photographique dans un ensemble où les matériaux mêlés, triturés, désorganisés sont détournés de leur nature première. La photographie est ce que le corps est à l’âme, un embrayeur de création visible ou invisible.. Elle est aussi un moyen de distanciation donneur de sens. « Créer », dit-il, « c’est donner de l’ordonnance au chaos dans un excès de beauté, pour mieux révéler la vérité du monde ». Poésie ténébreuse, mythologie figurative peuplée d’êtres étranges enlacés dans les sortilèges d’une dame Nature omniprésente, la nouvelle série de tableaux de Vincent Verdeguer nous projette d’emblée dans un univers paroxystique ; le peintre semble avoir franchi un cap décisif, peut-être irrémédiable.